Témoignages
Je suis notaire mais je me définis avant tout comme un chef d’entreprise
Anne
RENOUX-FONTAINE
Notaire NCE à Maisons-Alfort
Témoignages
Portrait de Ritchie Palton, Notaire à Issy-les-Moulineaux
Quand il découvre le droit et l’économie au lycée, il y a une quinzaine d’années, Ritchie Palton est immédiatement séduit. Mais à l’époque, ce fils d’un chef de chantier est surtout attiré par le monde des affaires.
Après un BTS en négociation et relation client (NRC), Ritchie hésite. En Guyane, où il est né et où il vit alors avec sa famille, le choix est limité pour les études supérieures. En l’absence de licence professionnelle en commerce, il s’inscrit finalement en 3ème année de licence Administration Économique et Sociale option sciences économiques à l’Université de Guyane. Tout se passe bien cette année-là mais l’idée de poursuivre en Master 1 d’économétrie, seul Master en économie sur le territoire, ne l’enthousiasme guère : trop de maths et de statistiques, d’où un changement de cap. Il fait valider les compétences acquises et renoue avec sa matière de prédilection au lycée en s’inscrivant en master 1 droit privé général. Cette fois, il a trouvé sa voie. Elle le conduit jusqu’à Poitiers où il intègre le diplôme de juriste conseil d’entreprise (DJCE) et obtient par la suite le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) et le Diplôme Supérieur du Notariat (DSN).
J’ai commencé réellement le droit en Master 1, j’avais soif d’apprendre et j’ai sans doute continué un peu plus que nécessaire. Je ne regrette rien car le droit notarial est complémentaire du droit des affaires, et mon double cursus enrichit ma pratique professionnelle.
Sa profession, Ritchie l’exerce depuis octobre 2019 chez GMH Notaires à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne. Au sein de cette étude qui réunit onze notaires et une quarantaine de juristes et collaborateurs, il est responsable du service droit commercial et des sociétés. Il conseille des professionnels aux profils variés : commerçants, artisans, dirigeants de PME ou de grands groupes, conseils en assurance ou en gestion de patrimoine… Sa mission est de les accompagner sur l’ensemble des sujets qui concernent leurs activités, de la rédaction de baux à la cession de fonds de commerce, de la location-gérance au droit de la distribution, de la constitution de société à la transmission d’entreprises. Ritchie s’y attache en mobilisant, outre sa propre expertise, celles de ses collègues spécialistes du droit de la famille, droit immobilier, droit international privé… « Nous développons les synergies internes pour faire bénéficier à nos clients de l’intégralité des compétences de de l’étude. »
Pour satisfaire ses clients, Ritchie ne mise pas que sur les compétences techniques, veillant à la qualité de la relation nouée avec chacun d’eux. « La phase de découverte est cruciale. D’autant qu’ils ne savent pas toujours quels sont leurs besoins ou viennent me voir avec, en tête, des solutions qui ne sont finalement pas les bonnes.» Il prend donc le temps d’échanger pour bien comprendre leurs problématiques et leur proposer des réponses adaptées.
Il faut poser les bonnes questions, beaucoup écouter, savoir rebondir, interpeller voire déconstruire parfois. Ma formation pluridisciplinaire m’aide à repérer certains signaux d’alerte et à rassurer si besoin. Dès le premier rendez-vous, le client doit repartir avec le moins de doutes possible.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact sur le métier de Ritchie mais le télétravail a permis d’amortir le choc : « Le notariat a très tôt entamé sa transformation numérique, ce qui a permis à notre profession de rebondir face au confinement de mars 2020. La visioconférence et les signatures à distance ont pris une place importance dans notre quotidien ». La crise sanitaire a toutefois compliqué sa deuxième mission : développer un service nouvellement créé. « Actuellement, il est difficile de s’appuyer sur des rencontres et des événements. » Alors il explore d’autres canaux de communication : la publication d’articles économiques et juridiques, Internet et les réseaux sociaux (il a créé et anime le compte Twitter de l’étude), sans oublier la constitution d’un réseau de contacts. « Et quand cela redeviendra possible, nous prévoyons d’organiser des conférences sur le droit des affaires autour de sujets clés pour les chefs d’entreprise. »
Le retour à une vie plus normale sera également pour Ritchie l’occasion de renouer avec les compétitions de tennis de table. « J’ai commencé ce sport très jeune et c’est une véritable passion. J’ai toujours inclus le tennis de table dans mes choix. Dans cette étude, j’ai trouvé un équilibre qui me permet de poursuivre cette aventure»