portrait nathalie rocher notaire à paris

Témoignages

L’art de saisir les opportunités

Portrait de Nathalie ROCHER, Notaire à Paris & Administrateur de NCE

Partager
Les notaires sont non seulement aussi compétents que les autres professionnels du conseil en fiscalité et droit des affaires, mais en plus ils ont une approche qui les différencie et apporte de la valeur ajoutée : ils cherchent en permanence à trouver un résultat satisfaisant pour toutes les parties.

Il faut savoir saisir les opportunités. Nathalie Rocher, notaire de 41 ans, l’a bien compris. Après son bac, cette bretonne d’abord tentée par le journalisme opte finalement pour une formation de juriste conseil d’entreprise (DJCE) à Rennes qui lui permet de se spécialiser dans le droit des affaires et la fiscalité, un choix évident.

J’aime le côté créatif, qui s’ajoute à l’expertise. On ne s’ennuie jamais.

Comme la plupart de ses camarades de promotion, la jeune femme se destine alors à une carrière de juriste en entreprise ou d’avocate, jusqu’à ce que le hasard entre en scène. Fin 2003, elle est attablée dans un café où elle prépare un entretien d’embauche. Le patron de l’établissement, qui la connait, vient lui parler de son notaire, Philippe Pinson, qui cherche à recruter un profil similaire au sien.

« Nous nous sommes rencontrés et tout de suite bien entendus, il m’a convaincue de tenter l’expérience. J’ai adoré ! L’ambiance était excellente, le Pacte Dutreil venait juste d’être mis en place, c’était stimulant de travailler sur un sujet aussi neuf. Je trouvais mon quotidien professionnel passionnant, avec un aspect humain qui m’aurait sans doute manqué dans le métier de juriste en entreprise. J’ai donc décidé de prolonger mes études pour devenir notaire. »

Nathalie Rocher quitte la Bretagne pour Paris afin de suivre un Master 2 droit notarial à la Sorbonne qu’elle obtient en 2006. Dès son arrivée dans la capitale, elle intègre en parallèle de ses études le service transmission d’entreprises de l’étude Monassier qui recherche un diplômé du DJCE. En 2013, elle prend la suite d’Hélène Cohadon à la tête du service, « une femme remarquable qui m’a beaucoup apporté, à l’instar de Bernard Monassier ». En 2016, une nouvelle aventure commence chez Régnier Notaires, où elle est chargée de développer un service dédié à la transmission d’entreprises. La mission est également passionnante, mais elle ne va pas s’y consacrer longtemps. Une fois encore, le hasard change la donne : par tirage au sort, elle obtient le droit de créer son étude dans le cadre de la loi Macron sur l’installation des notaires.

« J’avais horodaté pour ne pas avoir de regret, sans imaginer que je serais tirée au sort. Quand c’est arrivé, j’ai hésité à me lancer. J’avais certes une dizaine d’années de pratique, mais dans de grosses études avec des équipes structurées et dédiées à des sujets spécifiques. »

Finalement, l’étude de Nathalie Rocher ouvre en 2018 dans le deuxième arrondissement parisien. Elle démarre seule avec deux collaborateurs en conseillant une vingtaine de chefs d’entreprise. Très vite, grâce à leurs recommandations et à celles d’experts comptables, elle se constitue une belle clientèle et voit croître rapidement le nombre de dossiers à traiter. « Actuellement, nous sommes deux notaires appuyés par six collaborateurs, et nous continuons à grandir avec des projets d’associations et de recrutements pour 2022. »

Si son office propose l’ensemble des prestations notariales, elle-même est restée centrée sur les questions relevant du droit des affaires. Elle a également une expertise poussée sur certains sujets, par exemple le droit viticole, et une prédilection pour certains secteurs économiques comme l’industrie.

Mon ambition est d’apporter un conseil global et de long terme. Je fais en sorte de maintenir un niveau de service haut de gamme, en réduisant les délais au maximum et en entretenant une grande proximité avec chacun

Dès la création de son office, Nathalie Rocher a adhéré à NCE. Depuis, elle s’engage au sein du réseau, notamment en animant des formations. Elle trouve importante l’action de l’association. Elle a en effet constaté que les notaires – qui furent autrefois les meilleurs experts en fiscalité et droit des affaires – sont peu présents aujourd’hui sur ce marché et souffrent souvent d’un complexe d’infériorité vis-à-vis d’autres conseils.

C’est dommage, car non seulement les notaires sont aussi compétents qu’eux, mais en plus ils ont une approche qui les différencie et apporte de la valeur ajoutée : ils cherchent en permanence à trouver un résultat satisfaisant pour toutes les parties. En mettant ces professionnels en avant, NCE donne une image valorisante de notre métier, qui peut faire bouger les lignes en contribuant à attirer les jeunes talents.