Quand elle échange avec un chef d’entreprise dans son office toulousain, il arrive que Céline Chwartz-Lair évoque avec lui des sujets de stratégie, management, contrôle de gestion, marketing ou communication. A l’occasion, elle peut aussi parler de comptabilité. Pourtant, ces sujets ne sont pas au programme de formation initiale des notaires. Mais elle n’a pas eu un parcours classique. Après le bac, au lieu d’entrer en fac de droit, elle a opté pour une classe préparatoire aux grandes écoles puis a intégré HEC Paris. « Mais j’aimais le droit et en dernière année, j’ai choisi comme spécialisation stratégie juridique et fiscale internationale. En parallèle, je me suis inscrite en DESS droit des affaires et fiscalité à Paris I. » Elle enchaine avec un DESS de droit notarial et la formation de notaire à l’université d’Assas.

Le père de Céline Chwartz-Lair était en effet notaire à Toulouse. A son décès en 2009, la jeune femme – revenue dans sa ville natale quelques années plus tôt après avoir fait ses premiers pas professionnels dans deux études parisiennes – prend sa suite. Seule d’abord, puis avec deux associés « Aujourd’hui, nous sommes une vingtaine à travailler sur deux sites, Toulouse et Villeneuve-Tolosane. Généraliste, notre office propose ses services aux particuliers comme aux entreprises et a une forte expertise en promotion immobilière. C’était déjà le cas à l’époque de mon père. Il avait également développé le conseil en droit des affaires, surtout en droit des sociétés et en droit commercial pour les cessions de fonds de commerce. J’ai continué dans cette voie. »

Chwartz et associés accompagne principalement des patrons de TPE et de PME, des commerçants, des artisans, souvent venus consulter au départ à titre privé. L’étude a en outre des compétences reconnues dans certains secteurs. Membre des réseaux Pharmétudes et NOTEL, elle est notamment spécialiste de l’univers pharmaceutique et du monde de l’hôtellerie-restauration. Céline Chwartz-Lair conseille ses interlocuteurs sur tous leurs  sujets de préoccupations, de la constitution de leur société et l’aménagement des clauses statutaires aux opérations de type fusions et acquisitions, en passant par la vente ou l’achat de fonds de commerce, les contrats de bail commercial, la transmission et l’immobilier d’entreprise. 

Alors qu’avec les particuliers, les relations peuvent être intermittentes, celles noués avec les entrepreneurs s’inscrivent dans le temps long, voire très long. « Il y a parmi mes clients en droit des affaires aujourd’hui retraités des personnes qui ont signé leur contrat de mariage à l’étude dans les années 1950 !  »

Depuis 2014, Céline Chwartz-Lair est membre de NCE. Un choix motivé par plusieurs raisons. « Il y avait d’abord l’espoir d’une émulation, l’envie de rejoindre une communauté de confrères pour avancer ensemble. » Et aussi les nombreuses formations proposées par le réseau. Sans oublier « la volonté de l’association de donner une autre image du notariat en faisant savoir aux chefs d’entreprise tout ce qu’on peut faire pour eux. Ils sont encore nombreux à ne voir dans une étude qu’une sorte de passage obligé, une chambre d’enregistrement d’actes, alors que nous avons de multiples compétences qui peuvent leur être utiles. » A 43 ans, elle s’investit beaucoup dans l’action de NCE, dont elle est devenue vice-président. En outre, après avoir été pendant cinq ans déléguée de NCE dans la région Occitanie, elle vient d’être nommée responsable de l’ensemble des délégués régionaux.